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Le stress du retour au camp de jour

Dernière mise à jour : 3 juil.

Chronique famille | 102,7 Rouge FM | 26 juin 2025

Le retour au camp de jour peut provoquer de grandes émotions chez les enfants… même ceux qui y sont déjà allés les années précédentes. Beaucoup de parents sont surpris de voir leur enfant pleurer, résister ou se montrer anxieux alors qu’il avait lui-même dit qu’il avait hâte d’y retourner.


La première chose à savoir, c’est que cette réaction est tout à fait normale. Pas besoin que ton enfant ait un diagnostic d’anxiété pour vivre une période d’adaptation difficile. Le camp de jour, c’est un peu comme un nouveau milieu de travail pour un adulte : nouveau groupe, nouvelle routine, nouveaux animateurs. Même s’il connaît un peu l’environnement, le redémarrage demande une adaptation.


Pour mieux comprendre ce stress, je t’invite à découvrir un acronyme hyper utile : C.I.N.É.

Ce sont quatre éléments qui, lorsqu’ils sont présents, augmentent notre niveau de stress :

  • C pour Contrôle faible : Ton enfant a peu de pouvoir sur le fait d’aller ou non au camp. Il ne choisit pas ses activités, ses collègues de jeu, ni ses animateurs. Tu peux toutefois l’aider à retrouver un peu de contrôle, par exemple en le laissant choisir son lunch, ses vêtements ou en discutant avec lui de ce qu’il aimerait faire s’il ne veut pas participer à une activité.

  • I pour Imprévisibilité : Plus une situation est floue, plus elle est stressante. Pour ton enfant, ne pas savoir exactement comment se passera la journée, qui sera là, où il devra aller, peut créer beaucoup d’insécurité. On peut l’aider en nommant ce qu’on sait de la routine du camp, en lui rappelant des repères familiers ou en posant des questions aux animateurs pour le rassurer.

  • N pour Nouveauté : Même si ton enfant connaît déjà le camp, la première journée reste nouvelle. Il y a peut-être de nouveaux locaux, de nouveaux amis, de nouvelles règles. Et comme tout ce qui est nouveau demande une adaptation, ça peut causer du stress temporaire.

  • É pour Égo menacé : Ce facteur apparaît davantage quand les enfants grandissent. Ils deviennent plus conscients du regard des autres. Est-ce que je vais être bon au soccer ? Est-ce que je vais me faire juger si je ne veux pas me baigner ? Ils peuvent se sentir embarrassés ou jugés dans certaines situations, même anodines pour nous.


Un exemple touchant donné dans la chronique : une petite fille qui n’a pas peur des moniteurs ni des amis, mais qui est très stressée… par les toilettes. Elle ne sait pas comment barrer ou débarrer la porte, et a peur d’y rester coincée. Ça montre à quel point des petits détails peuvent devenir de grandes sources d’anxiété. Ce n’est pas "niaiseux" pour eux. C’est réel.


Comme parent, ton rôle n’est pas de tout régler pour ton enfant, mais de l’aider à nommer ce qu’il vit, de le valider, et de l’outiller pour faire face aux situations nouvelles. Et aussi, de transmettre l’information aux animateurs, qui sont là pour accompagner ton enfant et l’aider à vivre une belle expérience.



Mélanie Bilodeau 102,7 ROUGE

MelanieBilodeau_Logo_Magenta_Psychoeducatrice.png

Mélanie Bilodeau est psychoéducatrice spécialisée en périnatalité et petite enfance. Dans son 2ᵉ ouvrage, elle a publié son approche de la parentalité sécurisante. Chroniqueuse à la radio et à la télévision, notamment à Salut Bonjour et Rouge FM, elle sait toucher les auditeurs par ses sujets répondant aux préoccupations des familles. Mélanie Bilodeau, c'est aussi une clinique de services en psychoéducation à Trois-Rivières, une référence au Québec en période périnatale et en petite enfance. Autrice à succès, elle a publié aux Éditions Midi trente des ouvrages sur la parentalité sécurisante dont ses 3 plus grands bestsellers, Soyez l'expert de votre bébé, Soyez l'expert de votre tout-petit et Être un parent sécurisant : le sommeil du tout-petit.

Services de consultation en psychoéducation

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